Transformation digitale

  • La police est tenue de s'adapter en permanence au contexte social.
  • Ceci implique une indispensable transformation digitale, par laquelle les services de police évoluent pour se conformer au nouveau monde digital.
  • Et ce, afin de prévenir toute perturbation des interactions entre les citoyens et les services de police dans le futur. Une nécessité que les attentats de 2016 ont rendue plus criante que jamais.

Cette transformation digitale repose sur deux piliers :

  • la modernisation réelle, qui s'étalera sur cinq ans ;
  • une série de réalisations plus rapides en attendant la grande révolution.

Voici une liste non exhaustive des réalisations les plus marquantes des cinq dernières années, dont le développement s’est poursuivi ou a débuté en 2018 :

  • Banque de données de police administrative : mise en place de la Banque de données nationale générale administrative avec le lancement de BePAd en 2014.
  • Déploiement du « bouclier de caméras national », dit ANPR (Automatic Number Plate Recognition, ou reconnaissance automatique des plaques d'immatriculation), où l'ensemble des caméras ANPR sont reliées à un système de gestion central permettant à la police de réagir rapidement au passage de criminels.

  • La sécurité aux frontières extérieures a été renforcée grâce au système de contrôle des passagers (Passenger Name Record ou PNR).
  • Les patrouilles virtuelles sur les médias sociaux (OSINT) sont devenues réalité en collaboration avec d'autres partenaires de la chaîne de sécurité.
  • Le suivi plus efficace de personnes susceptibles de représenter une menace (dont les Foreign Terrorist Fighters ou les personnes libérées sous conditions) a pu être réalisé grâce à la modernisation de toute une série de systèmes.
  • La police a évolué jusqu'à devenir une organisation en réseau digital grâce au partenariat conclu avec Microsoft et à l'introduction générale d'Office 365. Les applications Office 365 offrent au collaborateur de la police un environnement de travail digital flexible. Améliorer la protection des systèmes était une préoccupation majeure à cette étape.
  • Un certain nombre de projets ont été réalisés en collaboration avec la Justice, tels que la perception améliorée des amendes de roulage (Crossborder), la digitalisation du suivi des biens saisis, et les préparatifs visant à permettre l'envoi digital de procès-verbaux pourvus d’une signature numérique entre la police et la Justice.
  • Une interaction digitale améliorée avec le citoyen, grâce à la modernisation du traitement électronique des plaintes. Celle-ci s'intègre parfaitement aux systèmes policiers sous-jacents et respecte pleinement la vie privée des citoyens.
  • Le renforcement de la sécurisation des systèmes de police, à travers notamment l'introduction de l'authentification multifactorielle. Ceci est d'autant plus important dans le cadre du travail mobile.
  • Accès à l'ensemble des banques de données de base du pays grâce à POLIX. Lors de l'application de technologies innovantes à de vieilles sources, le système POLIX s'est révélé être la clé permettant de relier divers systèmes de sources distincts entre eux. Ainsi, c'est grâce au système POLIX que la fonctionnalité « police search » a vu le jour. Police search offre une fonction de recherche simplifiée permettant d'accéder à l'ensemble des informations, y compris les informations non structurées, contenues dans les banques de données de base du pays.
  • Logispol, l’outil de gestion logistique, et le nouveau moteur salarial sont des solutions avec lesquelles nous initions en interne la modernisation de divers systèmes de gestion de l'organisation policière.

Trajet B : le présent avec le passé

Ces réalisations ne sont « que » le Trajet B. Il faut entendre par là que les nouveaux produits et technologies modernes sont encore contraints de tourner sur les systèmes de base actuels (lisez « anciens »). Ces systèmes IT ont entre-temps été améliorés grâce à de petites interventions à faible coût. Toutefois, ces technologies modernes se heurtent aux limitations de cette architecture IT ancienne, qui les empêchent d'atteindre un rendement maximal. Elles ne sont pas encore suffisamment dotées d'intelligence artificielle, la clé ouvrant la voie à une nouvelle dimension (future).

Trajet A : l'avenir passe par i-Police

i-Police

Cela nous amène au Trajet A, qui, avec i-Police, vise à réaliser la véritable modernisation. À terme, le trajet A intégrera cette intelligence artificielle. Les systèmes intelligents du futur seront le fer de lance d'une fonction de police guidée par l'information ou «Intelligence-Led Policing». D'où le « i » dans « i-Police ».

La mise en œuvre du Trajet A s’étalera sur une seconde période de cinq ans (2020-2025). Elle prévoit les nécessaires remaniement, adaptation et renouvellement en profondeur de la gestion de l'information dans sa globalité, une série d'applications étant âgées de 30 à 40 ans. Les applications policières tournant sur les « anciens systèmes IT » ont vu le jour progressivement et se sont développées au fil du temps mais ne fonctionnent pas (ou plus) selon les principes modernes permettant une exploitation souple.

Trajet B + Trajet A = Stratégie

La combinaison des Trajets A et B constitue le programme stratégique « Information policière & ICT ». Toutes les étapes du Trajet B provisoire sont mises à l'épreuve à la lumière de l'ensemble du Trajet A. Nous tentons en permanence de réaliser des quick-wins et cherchons des manières de réemployer au maximum les solutions actuelles dans le futur.
Au terme d'une étude approfondie du marché commercial de l'IT et des applications « prêtes à l'emploi », un dialogue concurrentiel s'est engagé avec ce marché. Nous espérons, maintenant que le marché de l'IT a pu appréhender les défis de la police belge, nous voir offrir sous peu des solutions de pointe. En cas d'attribution réussie du marché, les premiers résultats devront être visibles dès la fin 2020.

Travail flexible et mobile

Focus

Entre-temps, nous continuons à progresser sur la voie de la modernisation. La nouvelle infrastructure IT et les nouvelles normes de développement nous ont permis, entre autres, de lancer l'application web GALoP Lite via Portal Lite. Cette dernière permet d'effectuer une partie de l'administration personnelle, comme l'enregistrement des prestations de service à domicile et non plus nécessairement au bureau. Cela signifie : plus de flexibilité pour les travailleurs et plus de bien-être.

Enfin, avec la mise en œuvre de FOCUS@GPI, une étape cruciale du programme stratégique a été réalisée. Le lancement de FOCUS@GPI marque aussi le coup d'envoi d'i-Police. Grâce à son interconnexion avec POLIX, FOCUS@GPI permet d'accéder à toutes les informations policières via un smartphone. Pour la première fois dans l'histoire de la police belge, le « travail policier » mobile a ainsi été généralisé.

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