Gestion négociée de l’espace public

  • Les services d’ordre des matches de football et des festivals demandent toujours un grand engagement. Les protestations du mouvement des gilets jaunes ont également mis les corps d’intervention à contribution.
  • L’engagement de moyens spécialisés, comme la police à cheval ou les arroseuses, reste un sérieux atout en matière de sécurité publique.
  • Un important sommet de l’OTAN a nécessité un engagement policier exceptionnel, un modèle de réussite pour le fonctionnement intégré de nos services de police.

L’appui aux zones de police

L’année 2018 a été chargée en missions de gestion de l’espace public. Aux habituels services d’ordre des matches de football et festivals (Tomorrowland, Werchter, Pukkelpolp, Graspop, Francofolies, Dour…) sont venus s’ajouter ceux des actions des gilets jaunes, une longue grève des gardiens de prison et l’organisation d’un important sommet de l’OTAN à Bruxelles.

Pour gérer ces différents événements, une zone de Police Locale peut faire appel à deux types de renforts non spécialisés :

  • celui d’autres zones de Police Locale : dans le langage policier, cela s’appelle la "capacité hypothéquée" ;
  • celui de la Police Fédérale, par l’entremise des corps d’intervention (CIK) des directions déconcentrées de coordination et d’appui, et de la Direction de la sécurité publique (DAS).

En 2018, 51 % des renforts aux zones de police ont été fournis par la "capacité hypothéquée" et 49 % par la Police Fédérale.

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Un appui en sécurité publique

La Direction de la sécurité publique (DAS) fournit par ailleurs un appui - spécialisé ou non - aux zones de police permettant de prévenir ou de résoudre des situations violentes et/ou potentiellement dangereuses en termes de sécurité publique. Elle peut engager à cette fin la police à cheval, des arroseuses, des équipes "vidéo" pour repérer et identifier les fauteurs de trouble et même des équipes "lock-on", pour détacher des manifestants qui s’attacheraient à des rails ou des édifices, par exemple.
L'appui tant spécialisé que non spécialisé fourni par la Direction de la sécurité publique a continué sa progression, affichant 481 membres du personnel engagés pour l'ensemble de ces missions.

Engagement de moyens

Réserve fédérale d’intervention pour les événements imprévisibles
Réserve fédérale d’intervention pour les événements imprévisibles : 275 411 heures
Heures prestées
Services d’ordre de la police à cheval
Services d’ordre de la police à cheval : 57 967 heures
Heures prestées
Team vidéo
Heures prestées 3 660 heures
Heures prestées
Missions: 105
Missions
Arroseuses
Heures prestées 20 077 heures
Heures prestées
Missions 659
Missions

Sommet de l’OTAN, la collaboration paie !

Sommet de l’OTAN, la collaboration paie !

Les mercredi 11 et jeudi 12 juillet 2018, Bruxelles a accueilli de nombreux chefs d’État étrangers dans le cadre d’un sommet de l’OTAN. Cet événement a nécessité un engagement sans précédent de moyens policiers. La direction des opérations a été assurée par la zone de police de Bruxelles-Capitale/Ixelles. De nombreuses directions de la Police Fédérale sont venues en appui des policiers locaux bruxellois.

Au total 3 281 collègues de la Police Fédérale se sont investis durant 39 439 heures pour ce sommet.

La Police Fédérale et la Police Locale ont mené la plupart de leurs missions ensemble. Les exemples de cette belle collaboration sont multiples, comme dans les airs avec l’appui aérien pour guider les équipes au sol ou la présence des Unités spéciales de la Police Fédérale aux côtés la Brigade anti-agression de la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles. La Police Judiciaire Fédérale de Bruxelles était présente dans les centres de commandement pour veiller aux échanges d’information rapides avec la Police Locale et les autres partenaires comme la Sûreté de l’État, par exemple.

Le déploiement de policiers venus des quatre coins du pays a été rendu possible grâce au travail de préparation et de coordination des directeurs coordinateurs au niveau des arrondissements.

La collaboration avec les collègues néerlandais et luxembourgeois (2 x 68 hommes) s'est également avérée exemplaire. Indéniablement, l'approche intégrée et la coopération internationale sont une garantie de succès.

Sommet de l’OTAN, la collaboration paie

BePad : partager des informations dans l’intérêt de l’ordre public

BePad est un programme d’encodage pour la gestion des événements, des personnes, des groupements et des phénomènes qui présentent (ou peuvent présenter) un intérêt ou un risque pour l’ordre public (sécurité, tranquillité, salubrité et propreté publiques). 

BePad centralise toutes les données administratives de la Police Fédérale et de la Police Locale et les met à la disposition de tous. Le but est que tout le monde travaille avec un seul et même programme qui permet d’harmoniser la saisie, la gestion et le partage des informations. Les doublons sont ainsi évités. Tous les policiers ont en principe accès à cette application. Actuellement, BePad est utilisé dans 293 entités.

En 2018, 47 536 nouveaux événements ont été créés dans BePad. Au total, cela représente 151 036 événements.

L’hélicoptère, un atout supplémentaire

L'appui aérien est également engagé dans des missions d’ordre public.

Missions Nombre Heures
Football 56 157
Mass events (festivals...) 64 114
Appui aux pompiers et à la protection civile lors de catastrophes (feu) 28 19h15
Manifestations 35 62h30
Protection VIP (EuTop,...) 65 113

Images filmées depuis l’hélicoptère contre les hooligans

Images de hooligans filmées depuis l’hélicoptère

Le 15 avril 2018, l’intervention de l’hélicoptère de la Direction de l’appui aérien de la Police Fédérale (DAFA) a été sollicitée pour le match de football Antwerp-Beerschot. Des actes de violence ont été commis par certains supporters dans le stade et aux environs de celui-ci. Le commandement avait demandé que l’hélicoptère filme les agissements inadéquats au maximum. Les actes de violence s’étaient entre-temps propagés en différents endroits simultanément.
L’appui de l’hélicoptère a permis de cartographier clairement la zone et a aidé le commandement à diriger l’intervention des équipes au sol avec précision et efficacité. Le commandement avait également demandé que l’hélicoptère escorte les bus des joueurs lors de leur passage à des endroits critiques, pour qu’ils puissent reprendre le chemin du retour sans rencontrer de problème majeur.

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